De nouveaux espoirs portés par l’immunothérapie

Boris Danilovic, Directeur de l’unité thérapeutique Oncologie chez MSD France, et le Dr Philippe Bonnard, Directeur médical Oncologie, détaillent la stratégie du groupe fondée sur l’innovation en immuno-oncologie.

Comment le groupe MSD se mobilise-t-il pour améliorer les traitements contre le cancer ?

Boris Danilovic. Grâce à nos travaux de recherche, nous sommes parmi les entreprises les plus engagées dans la voie de l’immunothérapie, qui révolutionne la prise en charge des patients dans de nombreux cancers. À travers 1 700 études cliniques, nous avons l’ambition d’amplifier son potentiel dans plus de 30 cancers. Nous disposons ainsi d’un pipeline prometteur, avec l’objectif d’étendre à de nouvelles tumeurs l’utilisation de nos traitements, de prolonger leur efficacité au-delà des stades avancés de la maladie et d’approfondir la réponse thérapeutique en multipliant les combinaisons de traitement, entre immunothérapies mais également en association avec des chimiothérapies ou d’autres mécanismes d’action.

Quelles sont les promesses de l’immunothérapie ?

Philippe Bonnard. Les progrès s’orientent vers les stades précoces de la maladie, avec pour objectif de remonter les lignes de traitement pour offrir aux patients de meilleures chances de survie et limiter les risques de récidive. L’immunothérapie reste par ailleurs l’approche de référence pour les cancers avancés : dans le cancer du poumon, elle a permis de doubler la proportion de patients survivant à 5 ans par rapport à une chimiothérapie standard. Pour certains cancers, on parle désormais de chronicisation de la maladie, voire de guérison ! Notre ambition vise à renforcer l’immunité avec des combinaisons IO-IO (immuno-immuno), à améliorer la sensibilité du cancer à la chimiothérapie avec des thérapies ciblées telles que les ADC (anticorps-médicaments) ou encore à cibler les mécanismes responsables d’une évolution de la maladie. Au-delà de l’immunothérapie, nous menons des travaux destinés à faire progresser les traitements à base d’ARNm, en collaboration avec Moderna.

Quels résultats communiquerez-vous lors de cette édition de l’ASCO ?

Philippe Bonnard. Des données seront présentées dans plus de 25 types de cancer pour 6 candidats médicaments approuvés ou en cours de développement, dont les résultats inédits d’un essai pour notre immunothérapie dans les stades précoces du cancer du poumon, en phase périopératoire. D’autres résultats sont attendus dans la prise en charge du mélanome et du cancer du rein.

Comment garantir l’accès des patients à l’innovation thérapeutique ?

Boris Danilovic. C’est l’une de nos préoccupations majeures et la réforme de l’accès précoce en France représente une formidable opportunité d’accélérer la mise à disposition de nos traitements. MSD France a déjà obtenu 6 autorisations d’accès précoce bénéficiant à plus de 6 000 patients, ce qui témoigne de la reconnaissance de leur valeur thérapeutique par les autorités sanitaires. C’est particulièrement important pour les patients pour lesquels les alternatives thérapeutiques restent limitées.

Quelles solutions développez-vous pour assurer le bon usage de vos innovations thérapeutiques et l’accompagnement des patients ?

Philippe Bonnard. L’arrivée de nouveaux traitements implique des changements de pratique, une adaptation des parcours de soins et une information de qualité sur le bon usage de nos médicaments, tant pour les professionnels de santé que pour les patients.

Boris Danilovic. L’accompagnement passe donc par le déploiement de solutions d’information et de suivi personnalisé. Le digital est au cœur des dispositifs que nous développons avec les associations de patients et d’autres partenaires. On peut citer notamment le site www.msdessaiscliniques.fr recensant nos essais cliniques ouverts en France en oncologie, le soutien au serious game MON IMMUNO® Poumon lancé par l’association Patients en réseau, ou le service « Parlons-nous », accessible sur le site Mon-cancer.com, qui propose d’échanger avec d’anciens patients formés à l’écoute. En collaboration avec les équipes médicales multidisciplinaires, nous contribuons ainsi à renforcer l’offre de services permettant d’améliorer la prise en charge et la qualité de vie des patients atteints de cancer, à chaque étape de la maladie.

Article extrait du dossier “Grand Angle” spécial Cancer, réalisé par CommEdition, paru le 2 juin 2023 dans le Monde daté du 03/06
Découvrez-le en cliquant ici

La santé de demain : nos ambitions face aux grands défis de santé publique

La santé de demain est un enjeu majeur qui nous concerne tous. En tant qu’acteur de santé publique engagé dans la recherche et l’innovation, nous sommes conscients de notre responsabilité à relever les défis de santé d’aujourd’hui et de demain en apportant des médicaments et des vaccins qui permettront de contrôler ou de prévenir des maladies graves ou chroniques, qui changeront la vie des patients en France.

Parvenir à une chronicisation du cancer et envisager sa guérison

Les progrès extraordinaires réalisés ces dernières années dans la lutte contre le cancer ont déjà contribué à changer le visage de la maladie. Grâce aux récentes avancées thérapeutiques, notamment l’immunothérapie, il est désormais possible d’espérer une chronicisation de la maladie voire une guérison dans certains cas. Aujourd’hui, les chercheurs de MSD étudient le potentiel de l’immunothérapie dans plus de 30 cancers, dont de nombreux cancers de mauvais pronostic.

Découvrez nos engagements dans la lutte contre le cancer

Eliminer les cancers HPV en France grâce à la prévention

L’élimination des cancers HPV est possible. En tirant pleinement parti des moyens de prévention disponibles et en poursuivant le développement d’innovations thérapeutiques, la perspective d’éliminer les cancers HPV en France est à portée de main. Aux côtés des acteurs de santé publique, MSD s’efforce de mieux protéger et informer le plus grand nombre sur ces infections, leurs possibles conséquences et les moyens de prévention existants, afin d’espérer éliminer ces cancers.

Découvrez nos engagements dans la lutte contre les infections à papillomavirus

Identifier de nouvelles armes contre l’antibiorésistance pour éviter qu’elle ne devienne la 1ère cause de mortalité en 2050

La crise liée à l’antibiorésistance est prévisible et évitable. Conscient de la menace sanitaire que représente l’antibiorésistance, MSD France poursuit ses efforts de recherche et de développement de nouveaux médicaments et vaccins pour prévenir et traiter les infections bactériennes. MSD s’est également engagé à contribuer à l’Antimicrobial Resistance (AMR) Fund aux côtés de 23 entreprises pharmaceutiques afin de développer de nouveaux antibiotiques. Au-delà de nos investissements dans la recherche, nous surveillons activement l’émergence des résistances à travers notre programme SMART (Study for Monitoring Antimicrobial Resistance Trends).

Découvrez nos engagements dans la lutte contre l’antibiorésistance

Atteindre zéro nouvelle contamination au VIH en France d’ici 2030

MSD, acteur reconnu depuis près de 40 ans dans la lutte contre le VIH, reste mobilisé pour contribuer à atteindre l’objectif de zéro nouvelle contamination par le VIH d’ici 2030 fixé par l’ONUSIDA. Nous sommes engagés aux côtés de l’ensemble des patients et acteurs concernés pour faire progresser la recherche, simplifier les soins et améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH. MSD fait de la recherche de nouvelles options thérapeutiques et préventives innovantes une priorité pour les prochaines années.

Découvrez nos engagements dans la lutte contre le VIH

Identifier de nouvelles solutions thérapeutiques face aux maladies cardiovasculaires rares et/ou chroniques en France

Les maladies cardiovasculaires sont encore la seconde cause de mortalité en France. Face à cet enjeu de santé publique majeur, MSD France poursuit ses efforts de recherche et développement pour innover contre ces pathologies, à l’image de l’HyperTension Artérielle Pulmonaire (HTAP) et l’HyperTension Pulmonaire Thromboembolique Chronique (HTP-TEC), des maladies rares au pronostic sombre, dans lesquelles MSD France s’engage pour améliorer la prise en charge et la qualité de vie des patients qui en sont atteints.

Chez MSD France, nous sommes pleinement mobilisés aux côtés des professionnels de la santé, des autorités sanitaires, des patients et des associations de patients pour adresser ces différents défis. En tant que société biopharmaceutique centrée sur la recherche, nous poursuivons nos investissements en R&D de manière unique, en consacrant 25% de notre chiffre d’affaires monde à la recherche, en misant sur un rythme d’innovation soutenu et en ayant plus d’un tiers de nos équipes dédié à la recherche et au médical. Nous sommes en effet persuadés qu’il faut continuer d’innover pour répondre aux grands enjeux de santé publique d’aujourd’hui et demain, et permettre à la population de vivre en meilleure santé.

L’expérience patient au cœur des pratiques MSD France

Parce que nous sommes convaincus que les patients sont devenus des acteurs à part entière de l’amélioration de leur prise en charge, MSD France travaille à la mise en œuvre de solutions concrètes autour de l’expérience patient, notamment au sein des établissements de santé.

Pour aller plus loin dans cette démarche, nous avons noué un partenariat, avec l’Institut Français de l’Expérience Patient (IFEP), afin de déployer ensemble de nouvelles initiatives qui puissent porter la voix des patients sur l’organisation des soins. Amah Kouevi, directeur de l’IFEP et Karine Didier, Spécialiste Solution Santé à l’Hôpital, reviennent sur cette collaboration.

Qu’est-ce que l’IFEP ?

Amah Kouevi : L’Institut Français de l’expérience patient est une association loi 1901 qui s’engage pour améliorer la façon dont les patients et leur entourage vivent avec la maladie. Notre système de santé est trop souvent focalisé sur la maladie et pas assez sur la personne qui vit avec, or les deux sont étroitement liés. En prenant en compte l’expérience globale vécue par les patients, leur anxiété, leurs questions, leurs contraintes personnelles, professionnelles, logistiques, on contribue à mieux les soigner. Notre expérience montre que cette imprégnation dans l’expérience patient est aussi un formidable levier d’amélioration des pratiques professionnelles et plus globalement de l’organisation de la prise en charge des patients.

Aujourd’hui, quelle est la place de « l’expérience patient » chez MSD ?

Karine Didier : « Patient first » est une valeur fondamentale au sein de MSD France et de nombreuses initiatives émergent dans les différents départements de notre entreprise avec l’objectif de mettre le patient au cœur de nos pratiques. Le patient est devenu un acteur à part entière dans l’amélioration de sa prise en charge et ce, à toutes les étapes de son parcours de soin. MSD souhaite ainsi recueillir et intégrer son expérience dès la recherche clinique, et systématiser l’intégration de son vécu dans les stratégies de développement de ses thérapeutiques, notamment en oncologie. MSD, en partenariat avec les établissements de santé engagés dans cette même dynamique, a facilité le déploiement de solutions autour de l’expérience patient auprès des professionnels de santé et porté la voix des patients sur l’organisation de la prise en charge.

Quelles sont les initiatives menées par l’IFEP ?

Amah Kouevi : L’IFEP produit des études, forme les professionnels de santé, encourage et accompagne les institutions de santé dans leurs efforts pour déployer des démarches d’amélioration de l’expérience patient. C’est un domaine de la santé qui est en plein développement aujourd’hui, en France comme à l’international. Mais il faut reconnaître que nous partons de loin et que pour beaucoup, la mise en application de cette philosophie n’en est qu’aux balbutiements. C’est pourquoi le défi de l’information et de la pédagogie reste entier. Nous sommes convaincus qu’il est possible d’ajuster l’approche et l’organisation des soins aux attentes des patients tout en donnant davantage de sens à l’action des professionnels de santé.

Comment se concrétise votre collaboration dans le domaine de l’oncologie ? 

Amah Kouevi : Le cancer touche ou touchera dans le futur de nombreuses familles qui auront à traverser une épreuve évidemment difficile sur les plans clinique, psychologique et social. Tout le monde se sent concerné, directement ou indirectement. C’est cette dimension universelle qui nous a poussé à choisir le thème de l’annonce du diagnostic pour la réalisation d’une série vidéo. Il est parfois plus facile de faire passer des messages profonds avec un emballage d’apparence superficielle. A travers la série « P+S=❤ », nous voulons montrer que même dans un contexte de crise du système de santé, les professionnels et les patients ont des intérêts convergents. 

Karine Didier : La phase d’annonce représente un moment fort de la relation de confiance entre un professionnel de santé et son patient. Elle est souvent associée à l’inquiétude face à la maladie qui s’annonce, aux traitements lourds à devoir envisager et aux changements de vie que cela va impliquer au quotidien pour le patient mais également pour ses proches. Dans ce contexte particulièrement délicat de devoir annoncer et recevoir une mauvaise nouvelle, il nous a semblé qu’une série de vidéos au ton « décalé » pouvait être un bon vecteur de sensibilisation sur un temps essentiel qu’est celui de la prise en charge. La signature de ces vidéos : « Si c’est difficile à entendre, c’est aussi difficile à dire » illustre d’ailleurs cette difficulté. Le professionnel de santé est ainsi renvoyé à ses propres limites, sa vulnérabilité, ses angoisses éventuelles et en avoir conscience, c’est déjà un premier pas pour trouver les mots justes…

La saga P+S, présentée par l’Institut français de l’expérience patient, fait son grand retour avec la Saison 2 !

Oncologie

Cancers ORL : pour les faire taire, écoutez-vous !

17/09/2022

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Cancer ORL

Les cancers de la sphère ORL sont les 5 ème cancers les plus fréquents en France1 . Pourtant, seul 1 Français sur 4 en a déjà entendu parler2. MSD France s’associe en septembre à la campagne « Make Sense » initiée par l’European Head and Neck society (EHNS) afin de sensibiliser le grand public à ces tumeurs méconnues. Pour l’occasion, MSD France publie un carnet de suivi personnalisable pour aider les patients et leurs aidants à mieux les comprendre et appréhender leur prise en charge.

Cancers ORL, tête, cou, VADS… Un problème de définition ?

Il n’existe pas « un » mais « des » cancers ORL. On parle également de cancer de la tête et du cou ou de cancer des voies aérodigestives supérieures (VADS). Et comme l’explique le Pr Beatrix Barry, Chef de service de Chirurgie Carcinologique ORL à l’hôpital Bichat (AP-HP) et membre de l’EHNS, « il y a souvent un problème de définition à clarifier lorsqu’on évoque le sujet : on parle de cancers ORL, VADS, tête et cou, puis on précise de la gorge, des amygdales, de la langue, du larynx… cela peut induire une confusion car ces cancers concernent de multiples organes avec des prises en charge parfois différentes. »


Problème, le diagnostic (et donc la prise en charge) de ce cancer est souvent tardif. Pourtant, comme le précise le Dr Maria Lesnik, Chirurgien ORL à l’Institut Curie, « détecter précocement un cancer ORL, c’est non seulement augmenter les chances de guérison, mais aussi limiter les séquelles des traitements. »

Tabac, alcool, HPV… Mieux sensibiliser le public aux facteurs de risque

Chaque année près de 14 000 nouveaux cas de cancers de la tête et du cou sont diagnostiqués. Et si ces tumeurs sont plus fréquentes chez les hommes, « elles sont en augmentation dans la population féminine, en raison de certains facteurs de risques comme le tabac, l’alcool et les infections à papillomavirus. »


Des situations que beaucoup de Français ignorent : seul 1 sur 4 a déjà entendu parler des cancers des VADS contre environ 90% pour le cancer du sein ou celui de la peau2. La quasi-totalité des Français a peu conscience de la prévalence de ces cancers, les plaçant en dernière place en termes de fréquence (alors qu’ils sont les 5e ! ).


C’est l’un des enseignements de l’enquête miroir conduite par IPSOS pour MSD France. Ainsi, plus de 8 Français sur 10 (82%) se sentent mal informés sur les cancers VADS contre 34% pour les cancers en général2.


Autre constat, entre 35 et 49% de la population n’identifient pas les facteurs de risque. Si le tabac est bien connu, seule la moitié des Français cite la consommation d’alcool et l’exposition au papillomavirus (HPV).

Informer les médecins

L’enquête IPSOS révèle également que si les médecins généralistes sont bien informés sur les cancers en général (84%), ils ne sont plus qu’1 sur 2 sur les cancers ORL. Idem chez les dentistes. Et pour les facteurs de risque, seuls 12% des professionnels de santé citent spontanément l’exposition au papillomavirus2.


« Les médecins généralistes sont au centre de la prise en charge des patients et ont ainsi un rôle important à jouer au moment du dépistage et de leur suivi », souligne le Pr Barry. « Une fois la phase aigüe de la maladie passée, un généraliste gèrera mieux qu’un spécialiste la perte de poids, les douleurs… mais pour cela, ils ont besoin d’un accompagnement spécifique. »

Une campagne pour mieux prévenir

Des résultats qui témoignent de l’importance de sensibiliser le public comme les professionnels de santé. Du 19 au 23 septembre 2022, à l’occasion de la Semaine de sensibilisation aux cancers des voies aérodigestives supérieures, MSD France s’associe à la campagne « Make sense » aux côtés de l’European Head and Neck Society (EHNS) et publie un livret intitulé « Cancer de la tête et du cou : mieux le comprendre pour mieux le soigner. »

Vous y découvrirez les facteurs de risques, les symptômes liés aux cancers ORL (aphte ou douleur de la langue, mal de gorge, enrouement persistant, ganglion au niveau du cou…), les modalités de prise en charge et si vous êtes un.e patient.e, une partie de ce livret est personnalisable. Vous pourrez ainsi y renseigner les difficultés que vous traversez durant votre traitement et l’équipe soignante pourra noter la conduite à tenir pour améliorer votre quotidien.

>> Téléchargez le carnet de suivi « Cancer de la tête et du cou – mieux le comprendre pour mieux le soigner »

Enfin, un spot de sensibilisation sera diffusé sur les réseaux sociaux. Il mettra en scène un père de famille se plaignant de maux de gorge persistants, en plus de petits tracas quotidiens, pour alerter le grand public sur la règle du « 1 pour 3 » : 1 symptôme pendant plus de 3 semaines doit vous conduire à consulter.

1 https://www.gustaveroussy.fr/fr/cancers-orl-retrouver-une-voix-un-visage-une-vie
2 Sondage IPSOS réalisé en juin 2021 pour MSD France, une étude miroir sur les cancers ORL auprès de 1002 Français et 203 professionnels de santé (103 médecins généralistes et 100 dentistes)

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Oncologie

Osons imaginer un monde où l’on pourrait mieux vivre avec un cancer

23 août 2022

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PAHLAVAN Golriz

En 2022, le cancer est toujours la première cause de mortalité en France et près de 1000 nouveaux cas sont encore diagnostiqués chaque jour. Cependant, les progrès extraordinaires réalisés ces dernières décennies en matière de dépistage, de prise en charge et de traitements tendent à changer le visage de la maladie.

Ces évolutions permises par la recherche ouvrent notamment la perspective d’une chronicisation de la maladie. La découverte de l’immunothérapie dans le traitement des cancers, récompensée d’un Prix Nobel de médecine en 2018, a révolutionné la lutte contre la maladie.

Quel a été l'apport de l'immunothérapie pour les patients ?

Golriz Pahlavan : Face à des cancers qui entraînaient, il y a encore quelques années, le décès rapide des patients, de nouveaux traitements comme l’immunothérapie permettent aujourd’hui d’augmenter le taux et la durée de survie. Depuis la mise à disposition des premiers traitements en France en 2015, l’immunothérapie a, par exemple, contribué au doublement de l’espérance de vie des patients atteints d’un cancer du poumon. Cet espoir de survie se conjugue avec une meilleure qualité de vie et une réduction des effets indésirables par rapport aux autres types de traitements (chimiothérapie, radiothérapie…).

En limitant la propagation de certains cancers et en contrôlant leur évolution au stade métastatique, l’immunothérapie ouvre la voie à une survie durable du patient. Le cancer deviendrait, de fait, contrôlé par un traitement au long cours, à l’instar d’une maladie chronique telle que le diabète ou le VIH. Cet espoir de chronicisation de la maladie est concret. Avec désormais 5 ans de recul et de données d’usage en vie réelle, les études confirment dans certains cancers une efficacité et une tolérance de l’immunothérapie sur le long terme.

Peut-on un jour espérer guérir d'un cancer grâce à l'immunothérapie ?

Golriz Pahlavan : Pour certains types de cancer, il est possible d’aller plus loin que la chronicisation de la maladie. Si le cancer est incurable dans l’imaginaire collectif, la recherche progresse et permet désormais d’espérer guérir certains types de cancer, notamment ceux ayant jusqu’ici bénéficié de peu d’innovations thérapeutiques. Face au mélanome, l’immunothérapie a permis un bénéfice en survie dans un cancer historiquement résistant à tout traitement, avec des durées de réponse exceptionnelles qui amènent aujourd’hui à entrevoir un espoir de guérison pour certains patients. 

Quelles sont les voies de développement de l'immunothérapie dans les prochaines années ?

Golriz Pahlavan : Les avancées permises par l’immunothérapie sont déjà décisives pour de nombreux patients mais elle n’a pas révélé tout son potentiel.  Les chercheurs de MSD ont déjà identifié plus de 30 cancers pour lesquels le potentiel de l’immunothérapie est encore à l’étude, dont de nombreux cancers de mauvais pronostic pour lesquels la survie à 5 ans est inférieure à 20 %. Contre ces cancers, les solutions thérapeutiques sont parfois peu adaptées et l’arrivée de l’immunothérapie dans l’arsenal thérapeutique devrait apporter de réels espoirs pour les patients concernés.

D’autres développements de l’immunothérapie sont attendus à des stades plus précoces de la maladie. Depuis 10 ans, les bénéfices de l’immunothérapie sont étudiés sur les stades les plus avancés. Progressivement, les études remontent les lignes de traitement pour intervenir à des stades intermédiaires et précoces du cancer. Or, plus la prise en charge d’un patient est faite à un stade précoce de la maladie, plus les chances de guérison sont importantes. Le potentiel immense de l’immunothérapie pourrait pleinement se révéler dans la prise en charge précoce des patients, démultipliant les espoirs suscités dans les stades avancés en matière de guérison et de chronicisation de la maladie. Enfin, la mise au point de combinaisons de traitements constitue le troisième axe de développement. Associés à d’autres thérapies, les effets de l’immunothérapie pourraient être renforcés, laissant présager de nombreuses autres possibilités dans de multiples indications.

Un dernier mot ?

Golriz Pahlavan : Les bénéfices apportés par l’immunothérapie sont multiples mais l’exploration de nouvelles voies thérapeutiques pourrait encore lui donner une nouvelle dimension. Grâce à l’immunothérapie, il est désormais possible d’envisager la guérison de certains types de cancer. Pour d’autres, si la guérison est impossible, la chronicisation de la maladie est à portée de main, à l’instar du VIH que l’on ne sait pas guérir mais très bien contrôler. En révolutionnant l’histoire naturelle du cancer, l’immunothérapie prouve qu’elle est une révolution thérapeutique, avant même d’avoir dévoilé toutes ses promesses. Alors, par la recherche, par l’investissement, par la mobilisation de tous les acteurs publics et privés, osons imaginer un monde où nous pourrions mieux vivre avec un cancer. 

Oncologie

Courir pour Elles et MSD : un partenariat historique !

23 août 2022

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Partenaire depuis plus de dix ans, Courir pour Elles et MSD s’engagent sans relâche dans un même combat : la lutte contre les cancers, dont ceux liés au papillomavirus, au travers de la prévention.

Chaque année, on estime à environ 12 le nombre de nouveaux cas de cancers liés au papillomavirus diagnostiqués chaque jour en France chez les femmes et les hommes. Un chiffre qui démontre l’importance de s’engager en faveur de la prévention.

« Depuis la création de Courir pour Elles, MSD a toujours été à nos côtés pour mener le combat contre les cancers grâce à la prévention. Ensemble, nous espérons battre ce fléau. »

Sophie MOREAU

Présidente-fondatrice de Courir pour Elles

MSD est présent chaque année à l’événement Courir pour Elles afin de sensibiliser et d’informer sur les risques des infections liées au papillomavirus et les moyens de prévention existants.

Et ce partenariat n’est pas prêt de s’arrêter ! Courir pour Elles et MSD poursuivent leur engagement commun pour soutenir la lutte contre les cancers en France.

TACK Frederik

« Depuis une décennie, Courir POUR ELLES est un rendez-vous incontournable de la vie lyonnaise et MSD est fier de le soutenir depuis sa 1ère édition. Cette initiative poursuit un objectif commun au nôtre : celui de sensibiliser le plus grand nombre à l’importance de la prévention, dont le dépistage et la vaccination, contre différents cancers »

Frederik Tack

Directeur Vaccins, MSD France
Oncologie

Le mélanome : tâchez d’y penser !

17/09/2022

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Mélanome

MSD France lance la campagne d’information « Tâchez d’y penser » pour alerter le grand public sur le risque de mélanome et favoriser l’autosurveillance.

Mélanome, le cancer de la peau le plus dangereux

Près de 200 000 personnes sont atteintes d’un mélanome en France et plus de 15 500
nouveaux cas sont détectés chaque année, un nombre en constante augmentation 1 .

Méconnue, la gravité du mélanome est sous-évaluée par la population générale alors qu’il s’agit du
cancer de la peau le plus dangereux et le plus fréquent chez l’adulte jeune entre 25 et 50 ans 2 .


Le mélanome se développe à partir des mélanocytes, les cellules qui produisent le pigment du
bronzage – la mélanine, et se situent dans la couche profonde de l’épiderme. 80% des mélanomes
cutanés se développent sur une peau saine, et dans 20% des cas à partir d’un ancien grain
de beauté 3 .
Le mélanome de la peau a la capacité de devenir invasif (lorsqu’il atteint le derme) et
de former des métastases dans les organes distants (poumons, foie, cerveau…) ou les ganglions
lymphatiques environnants.

L’exposition solaire, principale cause des cancers cutanés

Tout le monde est susceptible de développer un mélanome, cependant nous ne sommes pas tous
égaux face aux risques.

Les personnes présentant le plus de risques ont en effet la peau, les yeux et les cheveux clairs, bronzent difficilement et prennent facilement des coups de soleil.

La principale cause connue des cancers cutanés reste l’exposition solaire excessive,
notamment lorsqu’elle survient de façon répétée au cours de l’enfance.
Les rayons ultra-
violets artificiels des cabines de bronzage sont aussi dangereux que les UV solaires. Les personnes
qui ont commencé à avoir recours à des UV artificiels avant l’âge de 30 ans voient ainsi leur risque
de développer un mélanome augmenter de 75% 4 .


Avoir plus de cinquante grains de beauté mesurant plus de 5 mm de diamètre, présenter au
moins deux grains de beauté irréguliers, ou encore avoir un grain de beauté depuis la naissance et
d’une taille importante (20 cm), constituent aussi des facteurs de risque. Une immunité faible, ou
immunodépression, augmente également le risque d’avoir un tel cancer de la peau.

Enfin, les mutations de certains gènes accroissent le risque de développer un mélanome,
dont la forme dite familiale est considérée comme une maladie rare. 10% des mélanomes seraient
provoqués par des prédispositions génétiques 5 . Une personne ayant déjà eu un mélanome a ainsi
un risque accru d’en développer un autre.

Ne négliger aucune anomalie sur sa peau

Un grain de beauté a changé d’aspect ? Une nouvelle tache est apparue ? La détection du
mélanome à un stade précoce améliore le pronostic. Il est donc important de bien connaître son
corps pour savoir repérer le plus tôt possible ce qui pourrait être un mélanome et ainsi le retirer
avant que celui-ci n’évolue.


Pour les personnes à risque, il est recommandé d’effectuer régulièrement un auto-examen
de la peau et de se faire examiner par un médecin une fois par an. De même, en cas de lésion
douteuse ou d’apparition d’une tache brune, évolutive ou dont l’aspect s’est modifié, il ne faut pas
non plus hésiter à consulter un médecin.

La règle ABCDE

Un mélanome peut avoir un grand nombre
d’aspect, ce qui rend sa détection d’autant
plus compliquée. La règle ABCDE, utilisée
par les dermatologues, permet de distinguer
un simple grain de beauté (naevus bénin)
d’un possible mélanome
 :

  • Asymétrie : forme asymétrique,
  • Bord : bords irréguliers et mal délimités,
  • Couleur : non homogène,
  • Diamètre : diamètre > 6 mm,
  • Evolution : évolution de l’aspect (taille, forme ou couleur).

Différentes stratégies thérapeutiques peuvent être envisagées en fonction du stade du mélanome.
Pour les cancers localisés, la chirurgie est le traitement de référence. Pour certains stades, des
médicaments anticancéreux peuvent être associés à la chirurgie : chimiothérapie, immunothérapie
ou thérapies ciblées.


En quelques années, l’immunothérapie et les thérapies ciblées ont permis de changer
radicalement la prise en charge des patients atteints de mélanome, démontrant des
bénéfices à long terme, même après l’arrêt du traitement.

« Tâchez d’y penser » : une campagne d’information sur le mélanome

Afin d’alerter le grand public sur le risque de mélanome et d’inciter à l’autosurveillance, MSD
France lance la campagne de sensibilisation « #Tâchezdypenser ».


Deux visuels seront ainsi relayés sur les réseaux sociaux : le premier « Je suis un mélanome » pour
sensibiliser sur la dangerosité du mélanome et le second « A faire contrôler » pour favoriser une
meilleure détection du mélanome.

« Je suis un mélanome »
Sensibiliser sur la dangerosité du mélanome
« A faire contrôler »
Favoriser une meilleure détection
du mélanome

Ces messages de prévention, soutenus par une dizaine d’influenceurs présents sur Instagram, rappelleront les bons réflexes à adopter : se protéger du soleil et pratiquer régulièrement un auto-examen de sa peau.

Ils redirigeront vers la brochure « Surveiller ma peau et savoir reconnaître un mélanome », hébergée sur le site d’informations Mon Cancer.com.

>> Téléchargez la brochure d’information

En cas de suspicion d’un mélanome, consulter un médecin favorise un diagnostic précoce,
permettant ainsi au patient de mieux guérir de son cancer.

Alors le mélanome, #tachezdypenser !

1https://www.e-cancer.fr/Professionnels-de-sante/Depistage-et-detection-precoce/Detection-precoce-des-cancers-de-la-peau/Epidemiologie#toc-l-essentiel-sur-les-m-lanomes

2 https://dermato-info.fr/fr/les-maladies-de-la-peau/les-m%C3%A9lanomes 

3 https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Melanome-de-la-peau/Developpement 

4 https://www.anses.fr/fr/content/bronzage-artificiel-attention-aux-id%C3%A9es-re%C3%A7ues

5 https://www.fondation-arc.org/cancer/cancer-peau/facteurs-risque-cancer 

FR-CMM-00387